Une église romane
Une église romane du XIV ème siècle fondée sur les vestiges d’une chapelle du XI ème siècle aux portes du marais du Bessin dans un cadre exceptionnel.
Situation géographique
Environnement exceptionnel
Histoire de l’église
Monument historique classé
SITUATION géographique
En normandie Au cœur du Calvados
Saint Marcouf du Rochy est un petit village de moins de cent habitants, situé aux portes du marais du Bessin en région Normandie. Comme le décrit très bien l’Office du Tourisme de notre région: « Saint Marcouf du Rochy présente un habitat particulièrement dispersé, seuls une ferme et le cimetière sont visibles aux alentours de l’église. »
Ne pas confondre avec Saint Marcouf de l’ Isle située dans la Manche
Un environnement exceptionnel
Une des particularités de l’église, c’est sa position en contre bas de la petite route départementale qui relie Sainte Marguerite d’Elle à Trévières. La vue plongeante de la mairie vers l’église entourée de champs est une pure merveille et le paysage change au fil des saisons et des heures. De la même route, on aperçoit l’abbatiale de Cerisy La Forêt qui se trouve à quelques kilomètres et l’église du Hameau de Baynes. La vue panoramique est exceptionnelle et le visiteur est invité à s’arrêter juste avant la mairie pour immortaliser cette vue.
Histoire de l’église
L’église de Saint Marcouf du Rochy a été construite sur les vestiges d’une chapelle du XIe siècle.
Des éléments intérieurs permettent de la dater du XIVe siècle. Les pierres du mur visibles à l’extérieur sont en partie disposées en arêtes de poisson, ce qui est typique de l’époque.
Le clocher a été construit en 1855 grâce comme l’atteste à l’entrée de l’église une gravure sur pierre, par un architecte renommé de la région, Monsieur Delaunay, « à la généreuse piété des habitants et à la Munificence de Napoléon III ».
Napoléon III s’était rendu trois ans plus tard en Normandie pour inaugurer avec l’Impératrice Eugénie, la ligne de train Paris Cherbourg et aurait pu à cette occasion inaugurer l’église qui lui doit beaucoup.
Parmi les généreux habitants, on notera Le Baron d’Argenton, officier supérieur de cavalerie et la Baronne d’Argenton, née de la Barte, anciens propriétaires du Château du Neufbourg qui se distinguèrent particulièrement.
Un monument historique classé
Des fresques d’une qualité exceptionnelle racontent des scènes de la vie quotidienne. Ces fresques découvertes en 1957, ont été classées en 1961 au titre des monuments historiques. Quelques plaques de plâtres laissent apparaître en s’effritant, des éléments de décoration de couleur bleue qui nous font penser qu’il pourrait y avoir d’autres fresques encore inconnues.
Une description de l’architecture de l’église par Monsieur le Vicomte de Cussy est reprise dans la Statistique Monumentale du Calvados d’Arcisse Caumont. Il précise que l’église de Saint Marcouf du Rochy a été remaniée au fil des siècles et que quelques arêtes de poisson se voient dans les murs du chœur et de la nef. En réalité aujourd’hui elles ne sont visibles qu’à l’extérieur car malheureusement lors d’une restauration ancienne, ces pierres ont été recouvertes de ciment.
Dans son préalable Monsieur le Vicomte de Cussy écrit que l’église ne présente guère d’intérêt d’un point de vue archéologique. S’il avait à l’époque été plus curieux, il aurait peut-être découvert les fresques du XIVe qui sont une merveille.
Une église consacrée
L’église est sous l’invocation de Saint Marcouf, le patronage appartenait au chanoine de Cartigny et le curé percevait les dîmes. Aujourd’hui elle est desservie par le presbytère de Trévières et les messes sont célébrées par les Frères de l’Abbaye Saint Martin de Juaye Mondaye.
Le 1er mai à l’occasion de la Saint Marcouf, le village s’y retrouve pour une grande fête annuelle qui se déroule en trois actes: Messe, procession à la source miraculeuse et repas champêtre.
Un cimetière « historique »
Le petit cimetière de Saint Marcouf du Rochy, qui nécessite une restauration, abrite moins d’une centaine de tombes dont certaines très anciennes sont restées à l’abandon. L’espace libre est important et ne nécessite donc pas de « faire de la place » mais permet plutôt de restaurer ces vieilles sépultures dont certaines datent du XIVe siècle (un chevalier y est enterré).
L’une d’entre elles qui n’a pas encore révélé tout son mystère daterait même du XIIe siècle.
Le cimetière, c’est l’histoire du village ou se retrouvent toutes les familles qui y ont vécu. Ainsi en errant entre les sépultures on reconnaîtra : Les Baumel, Haurel, Eudes, Gibert, Gassion, Flambard, Marie et bien d’autres qui auront marqué la vie de Saint Marcouf.
UNE source miraculeuse
A Saint Marcouf du Rochy comme à Saint Marcouf de l’Isle on peut découvrir à quelques pas de l’église, une source miraculeuse dont l’eau pure a la vertu de soigner les furoncles et autres infections de la peau. Elles attirent depuis des siècles des pèlerins qui viennent y puiser de l’eau pour se soigner.
Le propriétaire de celle de Saint Marcouf du Rochy raconte qu’un jour il a surpris un homme complètement nu en train de se baigner dans le petit plan d’eau. C’était un cavalier qui était venu tout simplement faire ses ablutions pour soigner les quelques plaies qui irritaient son fessier. Avis aux amateurs !
Chaque année une procession est organisée vers la source à l’issue de la Messe de la Saint Marcouf. Les fidèles se dirigent alors ensemble derrière le porte bannière présentant le saint en entonnant avec le prêtre le chant dédié à Saint Marcouf.
CANTIQUE À SAINT MARCOUF
De Saint-Marcouf, chantons la gloire
Et la puissance auprès de Dieu.
Il a remporté la victoire,
Son nom s’attache à ce Saint Lieu.
1. Choisi par Dieu dès son enfance,
Il répondit à son appel.
Et consacra son existence à Jésus,
Le Prêtre Eternel.
2. On le vit de la pénitence
Embrasser toutes les rigueurs.
Et mériter par sa souffrance
Le salut des pauvres pécheurs.
3. Ce fut au cours d’un long voyage
Qu’un jour chez nous il séjourna.
Et dans l’église du village
Au Saint Autel il célébra.
4. Qu’il reste toujours de l’enfance
Le grand protecteur attitré.
Qu’il en écarte la souffrance,
Qu’il en éloigne le péché.